LE BONO

Le petit port du Bono, blotti au bas de son village escarpé, vous accueille au bord de la rivière qui a pris son nom.

Le Bono, ancien village de pêcheurs devenu commune autonome en 1947 en se séparant de Plougoumelen, s’étend au confluent du Loch et du Sal sur 596 ha. Dès 1840, le pont suspendu contribue à le désenclaver et en 1882 l’amélioration du port et la construction d'une jetée permettent l'essor de la flottille (100 bateaux et 400 pêcheurs au début du 20^ème siècle). Dès la fin de l’hiver, les forbans sortent en baie de Quiberon pour pêcher au chalut à perche et les femmes vont vendre le poisson dans les villages environnants tout en s'occupant du potager, des volailles et du cochon. Durant l’été, les forbans prennent leurs quartiers au Croisic, au Pouliguen, à Belle-île ou à l’île d’Yeu où soles, plies, tarches ou raies se vendent bien.

Au début des années trente, avec la crise économique, les pêcheurs bonovistes se tournent vers les chalutiers de La Rochelle, de Lorient puis de Concarneau ou vers la marine de commerce où ils vont exceller. A  cette époque, Le Bono est encore un "berceau de l’huître plate", chaque famille possédant quelques milliers de tuiles destinées au captage du naissain. Mais au  siècle suivant, les chantiers ostréicoles déclinent peu à peu et, après les épizooties de 1974 et de 1980, cette activité disparait totalement. Ce riche passé maritime, comme son site pittoresque et son superbe point de vue sur la rivière, contribue à son aura touristique.