ENCHANTEMENT IV

Nom du navire ENCHANTEMENT IV<br /> Année de labellisation 2010<br /> Non renouvelé en DATE DE 2018<br /> Anciens Noms (éventuels) Enchantement IV, Vert-Galant II, Volonté, Coppelia<br /> Numéro de francisation : 7785/061/2<br /> N° Immatriculation 247041<br /> Quartier d'immatriculation TL Toulon<br /> Type, série, ou nom local 8 mètres Jauge Internationale<br /> Protégé au titre des Monuments<br /> Historiques :<br /> non<br /> Année d’acquisition du navire : 2020<br /> Genre : Maritime<br /> Usage à l’origine : Plaisance<br /> Mode de propulsion (à l'origine) voile<br /> Mode de propulsion (actuel) voile<br /> Architecte : Johan ANKER<br /> Chantier constructeur Anker & Jensen<br /> Année de construction (ou mise en service)<br /> :<br /> 1923<br /> Longueur hors tout : 14.80 m<br /> Longueur coque : 14.80 m<br /> Longueur flottaison : 11 m<br /> Largeur Maître bau : 2.70 m<br /> Tirant d’eau : 2 m<br /> Tirant d’air : 18 m<br /> Déplacement (en tonnes) : 9 t<br /> Jauge administrative (en tonneaux) : 7.63 tx<br /> Coque : type de construction, matériaux,<br /> formes particulières...<br /> Lest en plomb, charpente en chêne, couples en fer (1/3), membrures en orme<br /> (2/3), bordage en acajou<br /> Coque : état actuel Aucun changement de forme, une partie des couples métalliques remplacés par<br /> du lamellé-collé, une partie du bordage refait en pin.<br /> Pont et superstructures : description,<br /> matériaux<br /> Serres-bauquières, barrotage et lattes en pin, plats-bords, fougères et<br /> superstructures en acajou<br /> Pont et superstructures : état actuel<br /> Pont refait en 2008 de manière strictement conforme au plan d'origine (plan de<br /> construction Veritas, signé par l'architecte, qui a servi à la certification du bateau)<br /> et aux photos d'époque, à deux exceptions près : contre-plaqué sous les lattes et<br /> barrots en fresne (voir récit détaillé des travaux).<br /> Gréement : type, mâture, gréement<br /> courant, dormant, matériaux<br /> Sloop bermudien, étai à 11.50 m sur le mât (conformément à la 2ème jauge<br /> internationale en vigueur à l'époque), très longue bôme (8.40 m), pas de pataras.<br /> Gréement : état actuel<br /> Identique à l'original. C'est un cas unique à ma connaissance. Tous les autres 8 m<br /> ont adopté l'étai à 12,75 autorisé par la 3ème jauge international, avec des<br /> bômes plus courtes et un pataras.<br />  <br /> Voilure : description, surfaces, matériaux Une grand-voile, un foc (à point d'amure haut), en coton<br /> Voilure : état actuel Identique à l'original, au matériau près (dacron crème). Mât en bois de 1993,<br /> bôme en bois de 2002, ferrures d'origine.<br /> Emménagements : description, matériaux 2 couchettes visibles sur le plan de construction. Peu d'information disponible<br /> sur les emménagements d'origine.<br /> Emménagements : état actuel Bancs en acajou au pied de la descente, 2 couchettes (pin et acajou) en arrière du<br /> mât, 2 banettes (toile sur cadre métallique) en avant du mât.<br /> Moteur(s) : type, puissance, année Volvo MD 2020 installé en 2001 (pas de moteur à l'origine)<br /> Témoignage humain :<br /> L'architecte : le norvégien Johan Anker (1871 – 1940) a exercé la profession<br /> d’architecte entre 1905 et sa mort en 1940, en se consacrant presque<br /> exclusivement aux bateaux de régate de la jauge internationale, jusqu’au 15<br /> mètres. De son vivant, il était célèbre pour les performances de ses bateaux de<br /> jauge, mais aujourd’hui il est connu surtout comme l’architecte du plus fameux et<br /> du plus répandu des quillards monotype de régate, série olympique de 1948 à<br /> 1972 : le Dragon, dessiné en 1929. Le premier propriétaire, Robert Meiffre, a<br /> couru 170 régates dans la classe des 8 mètres JI entre 1924 et 1930,<br /> principalement sur la Côte d’Azur mais aussi au Havre et à Arcachon. Sur ces 170<br /> régates il a remporté 63 victoires, ce qui fait d’Enchantement le 8 mètres français<br /> le plus titré de son époque, si on prend comme critère le nombre de victoires. En<br /> 1928, alors qu’il était déjà un très vieux bateau selon les standards de la classe, il<br /> a manqué de peu la victoire aux séléctions olympiques de 1928 face à Aile VI :<br /> largement en tête dans la dernière régate décisive, il a démâté, et c’est donc Aile<br /> VI qui est parti à Amsterdam pour décrocher finalement la médaille d’or.<br /> Témoignage technique ou conceptuel :<br /> Enchantement est un 8 m JI bien représentatif de son époque et du génie<br /> d'Anker, sans originalité particulière sinon une largeur au maximum de ce que<br /> l'on trouve dans la classe. Le plan de pont est d'un classicisme absolu, avec une<br /> particularité visible sur les photos d'époque et constatée lors du démontage du<br /> pont de 1936 : les plats-bords ont une largeur variable, effilés aux extrémités et<br /> plus larges au milieu. Très rare sur les bateau actuel (je ne connais qu'Aria qui<br /> reproduise cette particularité).<br /> Témoignage événementiel ou d’une activité<br /> révolue :<br /> Enchantement est le seul 8 mètres commandé par un propriétaire français à un<br /> architecte étranger avant la 2ème guerre mondiale. Ce choix s'explique de la<br /> manière suivante : en 1922, Johan Anker est au Havre, à la barre de son 8 mètres<br /> Bera, pour tenter d’enlever la Coupe de France, et il gagne effectivement, devant<br /> Virginie Hériot sur Aile II (Arbaut, 1922). L’année suivante, c’est avec Ranja qu’il<br /> remporte à nouveau la Coupe de France, cette fois devant Namoussa (également<br /> Arbaut 1922). Enfin, avec Bera, il remportera aussi les Jeux Olympiques de 1924,<br /> toujours au Havre. Cette série de victoires norvégiennes a manifestement porté<br /> un coup au moral des français. Le Yacht y consacre un long article dans son<br /> numéro du 21 juillet 1923, où figurent plusieurs photos de Ranja et un tableau<br /> comparatif de ses mesures de jauge avec celles de son adversaire malheureux,<br /> Namoussa. C’est donc dans ce contexte de défaites à répétition des français face<br /> aux bateaux d’Anker que Robert Meiffre a commandé Enchantement, qui a été<br /> construit juste après Ranja (et juste avant Varg). En faisant ce choix, il était sûr de<br /> dominer assez facilement ses compatriotes dans les régates franco-françaises (et<br /> il y parviendra effectivement) mais il renonçait à la Coupe de France, réservée<br /> aux bateaux de construction "nationale" (c’est Virginie Hériot qui la ramènera en<br /> France, en 1929, avec Aile VI).<br />  <br /> Chronologie des propriétaires,<br /> modifications ou rénovations importantes<br /> connues<br /> Premier propriétaire évoqué précédemment. Deuxième propriétaire : M.<br /> Romieux était le propriétaire d’un chantier naval à Marseille, le chantier de la<br /> Liane. Il était membre de la Société Nautique de Marseille. Il a donnée à<br /> Enchantement le nom de Vert-Galant II. On ne sait rien sur le premier Vert-<br /> Galant, mais Vert-Galant III, qui porte encore ce nom aujourd’hui, est un 6 mètres<br /> JI également dessiné par Anker , qui a été construit pour M. de Saint-Senoch, le<br /> fils de Virginie Hériot, et qui navigue aujourd’hui à Noirmoutier. Vert-Galant III est<br /> classé monument historique. En avril 1936, Vert-Galant II est "transformé en<br /> cruiser par l'adjonction d'un rouf et d'emménagements intérieurs fort pratiques"<br /> par le chantier de son propriétaire. La claire-voie d’origine est remontée sur le<br /> nouveau rouf. Le pont est refait en lattes de teck. Les noms des propriétaires qui<br /> ont pris la suite de M. Romieux restent à découvrir. D’après l’acte de francisation,<br /> le bateau a été immatriculé à Noirmoutier vers 1970. On retrouve la trace du<br /> bateau quand M. Philippe Salvetat l’achète, vers 1975. Le bateau est alors basé à<br /> Saint-Tropez. En 1975, le pont était déjà recouvert de contreplaqué. M. Salvetat a<br /> essayé d’enlever le contre-plaqué pour récupérer les lattes de teck mais a<br /> constaté que c’était impossible. Il a donc remis du contre-plaqué. Tous les<br /> couples métalliques, sauf six entre l’étrave et le pied de mât, ont été remplacés<br /> par de l’iroko lamellé collé, avec des vis inox. En 2008, le pont a été entièrement<br /> refait conformément au plan original : pas de rouf, juste une claire-voie à platpont<br /> (voir récit détaillé joint). Alexandre Geoffroy le cède à Thierry Verneuil en<br /> 2020<br /> Localisation : Département 56<br /> Localisation : Port d’attache habituel La Trinité sur Mer<br /> Chantier d’hivernage : Chantier Le Borgne, Baden<br /> Photo n°1 (OBLIGATOIRE)<br /> Photo n°2 (obligatoire)<br />  <br /> Photo n°3 (obligatoire)<br /> Photo n°4 (obligatoire)<br /> (https://www.patrimoine-maritime-fluvial.org/navires-du-patrimoine/navires-bip-search/emiliejolie/)<br /> (https://www.patrimoine-maritime-fluvial.org/navires-du-patrimoine/navires-bip-search/erwoanic/)<br /> Patrimoine Maritime et Fluvial ©2017 - Réalisation de l'agence Graphik'up (https://www.graphikup.com)<br />  